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L’utérus est le premier environnement de l’être humain, où se joue quelque chose d’un avenir psychique de l’espèce humaine : prégnance de la chair, interface entre le vivant et le pensant. Les femmes sont des anthropocultrices, de mère en fille. Toute la phylogenèse revécue au niveau de l’ontogenèse, c’est la génésique, science de la sortie de la métaphysique et de la reconnaissance du réel. Les sciences humaines antérieures ne suffisent pas pour en rendre compte. Il faut un nouvel espace épistémologique, la mise au jour d’un continent noir, par un discours que va poser ce sujet décentré, éthique, hospitalier. C’est l’objet de la féminologie, cette science des femmes ancrée dans leur compétence universelle et unique dans l’espèce, discours sur ce qui se produit à chaque gestation et qui est perdu pour la pensée, alors que c’est la pensée même. Il s’agit de permettre une symbolisation nouvelle, une pensée qui ne se fonde pas sur le refoulement ou la forclusion : un véritable moment éthique qui ouvre à la géni(t)alité des deux sexes – puisqu’il y a deux sexes et qu’ils sont féconds l’un par l’autre. Une politique de civilisation passe aujourd’hui, nécessairement, par les femmes et leur apport d’humanisation. A. F.