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La période de coexistence pacifique et de détente, habituellement considérée d'un point de vue trop strictement politique, l'est ici sous l'angle économique. S'appuyant sur des sources statistiques soviétiques, ce livre explore les mobiles de la politique menée par l'URSS, depuis le milieu des années cinquante, pour acquérir des biens d'équipement occidentaux. Si la décision d'ouverture économique sur l'Ouest relevait de considérations militaires, diplomatiques, économiques, financières ou technologiques, l'intention de l'Union soviétique était aussi, et peut-être surtout, de gagner du temps dans la course à la modernisation. L'appel au capital occidental a commencé plus tôt qu'on ne le croit généralement : l'investissement soviétique se trouve depuis longtemps à un degré élevé de dépendance vis-à-vis des matériels occidentaux. Cette dépendance économique ancienne n'est pas inconciliable, comme l'URSS tente de le prouver dans ses évolutions récentes avec l'affirmation de l'autonomie de décision d'une super-puissance.