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Pendant toute la guerre froide, la question nationale, qui avait si fortement marqué l'entre-deux-guerres, était parvenue à se faire oublier. Sans doute, le nationalisme n'avait pas disparu de l'horizon politique, en particulier dans le Tiers Monde. Pourtant, la rhétorique dominante insistait sur l'inéluctable dépassement du nationalisme par les universalismes, celui de la démocratie libérale à l'Ouest, celui de l'idéal communiste à l'Est. Avec la chute du mur de Berlin, la scène changeait: désormais, le nationalisme était de retour. Avions-nous les outils intellectuels pour comprendre ce phénomène? En partie oui car la sociologie anglo-américaine n'avait jamais cessé de s'intéresser au sujet. En France, il faudra attendre la décennie quatre-vingt, dans la foulée du débat sur l'immigration et la réforme du code de la nationalité, pour assister à un regain d'intérêt progressif pour la problématique de la nation. Aux perspectives novatrices surgies dans les années 1990, le présent ouvrage donne toute sa place. Il rassemble des auteurs européens et nord-américains, venant de trois disciplines (théorie politique, science politique, droit), qui ont pour point commun d'avoir participé - pour certains d'entre eux de façon décisive - au renouvellement du débat sur la nation et la diversité culturelle. ONT CONTRIBUÉ À CET OUVRAGE: Alain Dieckhoff, Rainer ESaubôck, Pierre Birnbaum, Gil Delannoi, Guy Hermet, Will Kymlicka, Geneviève Koubi, Jacob T. Levy, Wayne Norman, Stéphane Pierré-Caps, Patrick Savidan, Daniel Weinstock.