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Alors que de nombreuses voix invitent à nouveau la CFDT à « changer radicalement sa pratique » vis-à-vis de la base, cet ouvrage permet de comprendre les ressorts réels des transformations qui ont affecté la Confédération française démocratique du travail depuis mai 1968. Comment la CFDT – qui a compté jusqu'à 2 millions d'adhérents – est-elle passée du socialisme autogestionnaire au réformisme apolitique en moins d'une génération ? À égale distance des thèses adverses de la « trahison historique » face au néolibéralisme et de l'« adaptation » nécessaire devant la crise, Nicolas Defaud montre, grâce à un travail à partir d'archives et à une sociohistoire inédite de l'appareil syndical, comment la confédération d'origine chrétienne est passée du mouvement ouvrier et du syndicalisme de transformation sociale au « syndicalisme de proposition » qu'elle a labellisé. Retraçant à la fois les débats d'idées et les basculements sociologiques profonds qui touchent la population de ses militants, l'auteur propose un autre point de vue pour aborder l'évolution du syndicalisme à travers l'histoire de la CFDT, le syndicat qui voulait être le « bureau d'études de la classe ouvrière ».