Prix public : 32,50 €
Les expatriés – citoyens de seconde zone voire traîtres à la patrie–, souvent privés de tout ou partie de leurs droits politiques, furent, aux XIXe et XXe siècles, les enfants pauvres de la nation. Depuis une trentaine d'années, à la faveur des évolutions du système migratoire mondial et des transformations technologiques permettant des relations à distance, les migrants conservent plus de liens avec leurs pays d'origine. Ils participent activement aux débats sur la définition ou la redéfinition de la nation et favorisent la formation d'un espace transétatique de négociation pour la satisfaction de leurs revendications en termes de nationalité, de représentation politique, etc... Loin des yeux, ils se situent désormais plus près du cœur de la nation. Nombre d'Etats, émergents et développés, mettent en œuvre des politiques de lien avec leurs ressortissants à l'étranger. C'est précisément l'intérêt de cet ouvrage novateur que de présenter, à partir d'une quinzaine de pays, un panorama de ces transformations anciennes et contemporaines. Stéphane Dufoix est maître de conférences en sociologie à l'Université Paris-Ouest Nanterre la Défense et membre de l'Institut universitaire de France. Carine Guerassimoff, sinologue et politologue, est chercheur associé au Laboratoire SEDET-Université Paris VII. Anne de Tinguy est professeur des universités à l'INALCO et au CERI- Sciences Po. Avec les contributions de Cecilia Baeza, Laurie Brand, et Grégoire Delhaye, Joëlle Garriaud-Maylam, Daouda Gary-Tounkara, Jesus Martinez Saldaña, Bénédicte Michalon, Francesco Ragazzi, Ingrid Therwath, Guido Tintori, Judit Tóth et Lina Venturas.