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Qu'un État refuse de ratifier les conventions multilatérales ou qu'il conteste l'ordre international, et l'on parle d'« État déviant », voire d'« État voyou », tels l'Iran, le Venezuela ou la Somalie. Mais quid des États-Unis ou de la Chine qui, par exemple, n'ont pas ratifié le Statut de Rome créant la Cour pénale internationale? Dans un espace mondial qui tend vers une intégration croissante et une densification des échanges entre États, le nombre de traités internationaux ratifiés permet de mesurer à la fois le degré d'intégration des États et leur marginalisation active ou subie. La déviance des États relève de postures distinctes, qu'il s'agisse d'écarts par rapport aux normes liés à d'importants handicaps structurels empêchant des États pauvres ou isolés d'exister sur la scène internationale, du choix de superpuissances de se positionner au-dessus du système ou encore de la volonté d'États émergents de se placer en outsider face à l'ordre imposé par les puissances dominantes. Un éclairage précieux sur les modalités de la participation des États au système international, sur le rôle des Nations unies, des organisations régionales et des ONG, et une vision nouvelle des relations multilatérales dans un monde post-2001.