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Les États-Unis disposent d'un système de financement de l'assurance chômage sans équivalent: le montant des cotisations, acquittées par les seuls employeurs, dépend de l'historique de licenciement de chaque entreprise; plus précisément du nombre de licenciements qu'elle a effectués au cours des années récentes et du nombre de salariés licenciés qui ont choisi de percevoir l'allocation chômage. Ce système de modulation des cotisations, ou « bonus-malus », encadré au niveau fédéral, varie selon les États, faisant des États-Unis un laboratoire idéal pour analyser ses effets sur les performances du marché du travail. Incite-t-il les employeurs à moins licencier? Les dissuade-t-il d'embaucher? Comment pèse-t-il sur les décisions des salariés et des chômeurs de recourir ou non à l'assurance chômage? Passant en revue les nombreuses études consacrées à ces questions, les auteurs soulignent les bénéfices à attendre de la transposition d'un tel système en Europe – tout en mettant en garde contre des approches trop simplistes. Ils proposent des pistes de réformes du financement de l'assurance chômage français.