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À l'heure où les systèmes industriels européens connaissent des destinées divergentes, la question de leur financement se pose avec acuité. Elle s'est déjà posée à la fin du XIXe siècle et durant la première moitié du XXe siècle, dans le cadre de la seconde révolution industrielle, dévoreuse de capitaux, celle de l'acier basique et de l'électrotechnique. Au cours de cette période (1880-1930), on a vu se développer en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne, piliers de cette révolution, de très grandes entreprises industrielles, fers de lance de la croissance, caractérisées par de gros écarts de taille, de structure et de résultats d'un pays à l'autre. Cette analyse comparative inédite, menée par un spécialiste des relations banques-industrie, met en lumière un facteur largement sous-estimé par l'historiographie actuelle: le rôle très variable qu'ont joué les banques dans le financement des grandes entreprises – en se structurant et se comportant de manière spécifique dans chacun des trois pays face à la grande industrie – et, réciproquement, la façon dont les entreprises ont accepté de travailler avec les banques. Un éclairage singulier – et opportunément transposable aux mutations industrielles en cours – sur les interactions entre capital et industrie.