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Brexit au Royaume-Uni, montée de l'extrême-droite en Autriche, élection de Donald Trump aux États-Unis, d'Emmanuel Macron en France, percée des Cinq étoiles en Italie et de Syriza en Grèce, etc. Les «coups de tonnerre» électoraux se succèdent dans les démocraties occidentales et bouleversent les grands systèmes partisans de l'après-guerre. Cette évolution s'inscrit dans une tendance déjà ancienne qui, dès les années 1970, a vu décliner la participation électorale et les partis de gouvernement, s'accroître la volatilité et se dessiner un nouveau clivage autour des questions d'immigration et d'identité nationale. Le processus s'est accentué après 2008 avec l'émergence de nouveaux partis, l'effondrement ou la réorientation brutale de partis anciens, en réaction au néolibéralisme et aux inégalités croissantes qu'il engendre. Pour bien comprendre les mutations en cours au sein des systèmes politiques occidentaux et s'interroger sur leur avenir, il est indispensable de les analyser à l'échelle mondiale et de prendre en compte tous les phénomènes économiques, sociaux et environnementaux qui leur sont liés, dans le contexte d'une «révolution mondiale» à l'œuvre depuis 1945.