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De Kuala Lumpur à Singapour, le mouvement scout comme celui des guides s'implantent en Malaisie britannique à partir des années 1910. Parce que leurs camps sont ouverts aux différentes communautés qui composent l'archipel - les Occidentaux évidemment, les autochtones malais, mais aussi les Chinois, les Indiens ou autres peuples de l'Empire britannique attirés par la prospérité relative de la région - ils deviennent, sinon un lieu de brassage, du moins un lieu d'échange. Le paradoxe du scoutisme s'y révèle: l'instrument (nationaliste) imaginé par Robert Baden-Powell au service de la société impériale britannique, participe de la construction d'une jeunesse qui partage, à l'échelle du monde, jeux et rires.<br /><br />Avec les mouvements indépendantistes, il sert à nouveau des projets nationaux, et son modèle pédagogique et idéologique est même vanté pour tenir à l'écart le communisme.<br /><br /><br /><br />En partant de sources orales et écrites peu connues, Christina Jialin Wu propose une histoire originale de la circulation des idées et des modèles, de l'universel au local. Elle contribue ainsi à une histoire sociale et globale subtile de la colonisation et de la décolonisation.<br /><br />Historienne, Christina Jialin Wu est maitresse de conférences à l'université Paris 1.