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Cicéron, en tant que maître d’éloquence, est l’un des auteurs classiques les plus copiés au Moyen Âge. Figure tutélaire de la rhétorique, il est aussi un modèle récurrent des pratiques vertueuses, christianisé par les Pères de l’Église. À ces influences, l’historiographie consacrée à l’Italie communale a ajouté une dimension politique, en notant, tout particulièrement dans le cadre florentin, l’application des normes cicéroniennes aux définitions du juste gouvernement et du bon citoyen. Or cette dette médiévale n’est pas datée avec précision par les historiens : à quand faire remonter les prémices de l’« humanisme civique » ? Cet ouvrage vise à estimer le rôle formateur et légitimateur de Cicéron dans la définition des normes civiques communales. Il interroge l’unité et les spécificités des idéaux politiques de cet espace institutionnel en s’appuyant sur une large corpus qui invite à reconsidérer le regard « républicain » qu’aurait porté le lecteur médiéval sur ce modèle antique.