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La gestion participative des ressources naturelles a été imposée aux pays en développement par les bailleurs de fonds internationaux dans les années 1990. Cette nouvelle modalité de gestion des ressources se construit en théorie avec l'appui des populations locales pour leur propre bénéfice. Dans la réalité, elle tend plutôt à s'imposer à elles. Elle les détourne de l'accès à des ressources sanctuarisées. Elle favorise globalement la captation de rente par l'État et certaines ONG de conservation. Les projets de gestion participative des ressources naturelles se révèlent alors souvent inadaptés pour les populations. Ils renforcent les inégalités sociales au niveau local et ne parviennent pas à réduire de manière substantielle la dégradation des ressources naturelles. Un tel constat plaide donc pour une reconfiguration de cette gestion sur la base d'une véritable démocratie participative et pour le développement de processus longs permettant un véritable apprentissage collectif.