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Quand Michel Bulteau se proclama, à la fin des années 80 le « dernier poète classique », qui l’a entendu ? À lire aujourd’hui ce nouveau recueil, Apollon jeté à terre, on serait tenté de le croire. Il a débarrassé la poésie de ses comparaisons obligées, de sa mythologie à la petite semaine et lui a fait retrouver une dignité de style qui, d’après lui, remonterait à Ronsard. Moralité : celui qui veut conserver une tradition devrait toujours s’appliquer d’abord à savoir en quoi elle consiste. Où sont les fleurs que nous n’avons pas su cueillir ? Ses pétales de vaine fumée pourrissent aujourd’hui sur les tombes. Le laurier n’est pas prêt de nous couronner. Seul avec mon amour, seul avec la ville, Je n’ai plus vingt ans, je me promène encore Dans les jardins déserts, chaque pas me révèle Un peu plus d’ombre qui m’attend.