Prix public : 22,00 €
Face au réarmement de l'Allemagne hitlérienne, quelles furent les véritables intentions du Parti communiste français en matière de Défense nationale : affaiblir la puissance militaire française ou garantir au pays les moyens de sa défense ? Cette alternative triviale recouvre interrogations et controverses historiographiques : sous le masque du pacifisme et du patriotisme, les communistes français ont-ils souhaité la guerre européenne afin de s'emparer du pouvoir ? Ou au contraire cherché à faire reculer les risques de guerre en soutenant le renforcement de l'outil militaire français ? Moscou, à travers le Komintern, a-t-il voulu favoriser la conclusion d'une solide alliance militaire franco-soviétique ? À moins que les desseins de Staline aient été d'affaiblir la France de l'intérieur. Ainsi le PCF abandonne peu à peu l'antimilitarisme révolutionnaire et adhère au principe de Défense nationale. Pourtant, l'Union soviétique demeure la véritable patrie et l'Armée rouge, celle des prolétaires. À l'inverse, la majorité des officiers et du haut commandement continuent de considérer les communistes comme « l'ennemi intérieur ». Cette articulation originale entre PCF et armée fournit l'étude d'une relation réciproque inédite qui éclaire l'histoire de l'institution militaire, des aspects importants de l'histoire des relations internationales et des mécanismes de construction des opinions publiques. À partir de sources d'origines diverses, en particulier de documents inédits ou peu exploités trouvés dans les archives du mouvement communiste et du contre-espionnage français, Georges Vidal apporte des éléments de réponse tout en élargissant sensiblement sa problématique dans une approche renouvelée des relations entre les communistes, l'armée et la Défense nationale.Professeur agrégé au lycée Joffre (Montpellier) et docteur en histoire, Georges Vidal est membre de l'équipe de l'ESID (État-Sociétés-Idéologie-Défense), UMR 5609 CNRS-Montpellier III.