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« Ce n'est pas ce qui est criminel qui coûte le plus à dire, c'est ce qui est ridicule et honteux », écrivait Jean-Jacques. En quoi l'aveu de la honte coûte-t-il plus que celui de la faute ? Quels sont les effets de la honte sur la parole, et pourquoi ces effets l'emportent-ils sur ceux de la culpabilité ? Se pourrait-il que la honte soit sans rédemption, au-delà donc de l'économie de l'aveu ou de la confession ? Plutôt qu'un soulagement dans l'aveu, comme pour le crime, la honte se redoublerait de son énonciation même. Impasse de la honte, dans la cure analytique, aliénation du sujet honteux dans l'espace social. Autant de questions ici adressées à la littérature, à la psychanalyse et aux sciences humaines. Lire, écrire la honte tente d'y apporter des réponses selon différentes perspectives : littéraire, anthropologique, philosophique, juridique, psychanalytique. Actes du colloque de Cerisy-la-Salle, juin 2003.