Prix public : 18,00 €
Du cosmopolitisme de la Belle Époque aux expériences de l'exil et de l'errance dans un monde qui a dû faire le constat que les civilisations sont elles aussi mortelles, de l'émergence de consciences linguistiques inédites imposées par l'expérience coloniale au malaise de nombreux écrivains européens vis-à-vis d'une langue maternelle dont la mémoire historique est ressentie comme chargée de crimes, l'insertion du « mot étranger » dans le roman du XXe siècle ne peut plus fonctionner comme simple mise en scène de la « langue de l'autre », par opposition à une langue « propre » dépositaire de l'identité — individuelle et collective — du scripteur.C'est ce mouvement qui, de Marcel Proust à W.G. Sebald, conduit les romanciers du XXe siècle à reconnaître, au principe de leur pratique littéraire, une altérité originaire de toute langue, que nous avons voulu suivre au fil des études ici rassemblées.