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Les romans et récits érotiques de Georges Bataille, d'où viennent-ils, et où vont-ils ? Que doivent-ils à Freud (le couple d'Éros et Thanatos), ou à Musset (Gamiani, récit d'excès, récit excessif) ? Ont-ils laissé une postérité littéraire ? Est-ce ainsi — comme une parentèse de Bataille — que l'on doit considérer les oeuvres de Mandiargues, de Bernard Noël, de Denis Roche, ou même de Mishima et de Juan Goytisolo ? De façon plus générale, comment lire les textes qui parlent du sexe ? Albert Thibaudet, dans ses célèbres « Réflexions sur le roman » (1938), soutenait que le plaisir du style ne souffre pas d'être recouvert par un autre, au point que l'interférence entre plaisir de style (représentant) et plaisir de la chair (représenté) produit facilement un déplaisir. Doit-on ainsi choisir ? Soit bien écrire, soit écrire la volupté ? Le lecteur en jugera pour son compte. Mais notre pari est que les textes du sexe, ici étudiés, savent évoquer les plaisirs de la chair sans perdre pour autant ceux du verbe — ou faudrait-il dire... de la langue ?