Prix public : 22,00 €
Cette correspondance inédite nous invite à une traversée du premier XXe siècle, de l'Indochine à l'Afrique, en passant par l'URSS, et nous permet de redécouvrir un écrivain, Pierre Herbart, dont l'ouvrage "La Ligne de force" (1958) fut comparé à "La Condition humaine" d'André Malraux. Pierre Herbart rencontre André Gide chez Jean Cocteau, à Roquebrune, durant l'été 1929. Il a 26 ans, Gide 60. Ce dernier croit en ses talents d'écrivain et l'aide à faire publier ses romans chez Gallimard. Il tente également de le faire sortir de son addiction à l'opium et lui présente Élisabeth Van Rysselberghe, avec laquelle Gide a eu une fille. Deux ans plus tard, Pierre épouse Élisabeth. Dès lors, il ne quittera plus le cercle des intimes de Gide, devenant son ami et conseiller. Dès après son mariage, Pierre Herbart, homme d'actions autant que de mots, accompagne en Indochine la journaliste Andrée Viollis. Puis il s'installe brièvement à Moscou pour s'occuper de la revue "Littérature internationale". Il organise alors le fameux voyage en URSS d'André Gide, qui les mènera tous deux à rompre avec le communisme. En 1938, Gide et Herbart parcourent l'Afrique et dénoncent à leur retour la politique coloniale française. Herbart entre dans la Résistance en 1942 puis devient, à la demande d'Albert Camus, éditorialiste à Combat. Mais c'est aussi un homme fragile, qui perd à la mort de Gide en 1951 un soutien indispensable et retombe dans la drogue et la misère jusqu'à sa mort en 1974, six ans après son divorce d'avec Élisabeth Van Rysselberghe.