Prix public : 10,00 €
Pourquoi ne pas se contenter de lire des livres ? Pourquoi dans les lycées ou les universités, dans les journaux ou sur Internet, commente-t-on ce qu'on lit, sous forme de devoirs laborieux ou d'articles érudits, de rubriques polémiques ou de vidéos survoltées ? C'est à cette question que tente de répondre ce livre, en traçant la longue histoire de la critique littéraire. Autour de la littérature ont pris place des activités d'enseignement, de recherche et de critique qu'on pourrait croire accessoires, mais qui se manifestent dès qu'elle paraît. Ce livre nous propose de découvrir l'histoire de ces pratiques, comment elles sont apparues et comment elles se sont développées. Dès l'Antiquité, les kritikoi sont ceux qui jugent, au sein de la bibliothèque d'Alexandrie, les ouvrages à conserver ou pas. La Critique apparaît donc, accompagnée d'autres disciplines comme la Grammaire, le Commentaire ou la Rhétorique. Puis le Moyen Âge et la Renaissance voient émerger le conflit entre Anciens (qui estiment les oeuvres antiques indépassables) et Modernes. Au XVIIIe siècle se déploie l'âge des critiques, à travers essais, revues et salons. Au XIXe siècle se met en place un véritable champ littéraire avec ses auteurs, ses théories et ses critiques assassines. Depuis le XXe siècle enfin, on assiste à une démocratisation de la critique, au prix, selon certains, d'un désenchantement de la littérature elle-même. Il n'en demeure pas moins, comme le démontre ce livre, que la critique littéraire, y compris dans ses formes les plus novatrices, reste l'héritière de cette histoire longue.