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Une approche géographique des civilisations est indispensable : mise en évidence du rôle spatial, du rôle des territoires et sociétés de la planète dans la genèse et l’accomplissement de ces civilisations, voire des causes et répercussions de leur déclin et disparition. Façonner le territoire, l’espace, est aussi la traduction d’une recherche d’humanisme, car la géographie peut toutefois contribuer à réconcilier les hommes avec la planète. La civilisation idéale n’a jamais existé. L’art spectaculaire, le prestige monumental constituent une façade qui a servi bien longtemps à définir principalement les civilisations par leur brillance?; ils continuent à l’être. Mais même le temps des châteaux et palais historiques est révolu en tant que tel?; ces témoins de grandes civilisations forment à présent un patrimoine de première importance, reflet d’élans culturels et artistiques hors pair. Néanmoins, le luxe, naguère considéré comme une rareté, est devenu souvent, sous la pression des faits et des prises de conscience, source de calamité, de catastrophe, au regard des ardentes urgences de l’humanité –?pénurie de l’eau potable, dégradation atmosphérique, crise climatique et environnementale, aggravation dramatique des fractures sociales. La géographie, en tant que science humaine et sociale, n’est pas uniquement spécialisée dans les techniques et méthodes scientifiques d’appréhension de l’espace et des territoires, dans les actions et réactions réciproques de leur environnement physique, social et culturel. Elle a comme support général et fondamental la conscientisation raisonnée des problèmes posés par la surface de la terre et de ses composantes, au regard du devenir et des perspectives de celle-ci. La quête de civilisation demeure permanente, à travers un temps et un espace constamment mis ou remis en cause.