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série "Essentiels de civilisation anglo-saxonne" dirigée par Danièle Frison New York, la plus cosmopolite, la plus sophistiquée des villes américaines, n'a pas cessé de fasciner, même si elle a toujours inspiré des sentiments mêlés aux Américains, qui, longtemps, ont nourri un rapport amour-haine avec celle qui échoua à rester leur capitale mais qui s'employa ensuite à gagner une hégémonie économique et culturelle. Dès les origines, New York fut une ville marchande, dédiée aux échanges internationaux, et c'est aujourd'hui cette vocation financière précoce qui triomphe et fait de New York, comme modèle de ville globale, une référence omniprésente, depuis sa spectaculaire reconversion économique, après la crise budgétaire de 1975 qui avait laissé la ville au bord de la faillite. Les limites de cet essai ne sauraient épuiser l'évocation d'une ville aussi complexe, mais le parti pris d'histoire urbaine retenu pour cette étude est toutefois un fil conducteur pertinent pour comprendre l'évolution jusqu'à nos jours d'une ville en constante recomposition. Cette évocation des grands moments de l'histoire urbaine de New York cherche à montrer que la construction de la métropole, en façonnant la forme urbaine mais aussi la forme sociale de la ville, a conditionné l'industrialisation et, plus récemment, le passage à une économie post-industrielle. Par-delà le manichéisme des habituelles représentations médiatiques d'une ville fortement polarisée, ce parcours d'histoire urbaine se propose de dessiner une continuité entre le port des origines, la ville industrielle des immigrants, la capitale du siècle américain et l'actuelle ville monde. "L'originalité de cet ouvrage, modeste par son format, mais riche par son contenu, tient dans la finesse des analyses concernant la "forme urbaine", d'une part, et la "forme sociale", c'est-à-dire la société métropolitaine, d'autre part. Il est fort rare de trouver, dans les travaux de politologues et d'historiens, une compréhension aussi claire des processus spatiaux et une analyse aussi fine de cette double dimension des métropoles." (Catherine Rhein, U.M.R. LADYSS. CNRS-Universités Paris 1, Paris 8 et Paris 10)