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1807 : au sortir de l’époque révolutionnaire et en pleine tourmente napoléonienne, Hegel, prenant la mesure des temps nouveaux qui s’annoncent, se dresse contre les deux dangers de l’heure — la séduction de l’immédiat qui relève d’un certain romantisme philosophique ou religieux, et la croyance en la toute-puissance d’une idée réduite à l’intériorité subjective. Dualisme et formalisme barrent en effet la route au penser concret dont l’époque a besoin, un penser capable d’unir réflexivement intériorité et extériorité, sujet et objet, logique et histoire. La Phénoménologie de l’esprit expose cette méthode, en déployant un chemin d’expérience de la conscience depuis son savoir premier (certitude sensible) jusqu’à son accomplissement sous la figure de la liberté (savoir absolu). La raison secrète qui justifie une telle lecture des représentations communes, c’est le négatif qui habite l’homme, véritable outil conceptuel pour une clarification de son savoir. De la conscience à la science, cet ouvrage épouse donc les méandres d’une logique à l’oeuvre derrière les phénomènes auxquels l’homme doit se mesurer dans sa vie culturelle, politique et religieuse.