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Qu'est-ce que le patrimoine dans une société en quête de repères ? Quel passé celle-ci choisit-elle de privilégier dans sa lecture de l'histoire ? Dans le cas de l'Algérie, la notion de patrimoine accompagne un mouvement d'appropriation et d'identification où la sélection des objets et leur conservation jouent un rôle essentiel. L'auteur nous convie à suivre ce mouvement, depuis le premier sentiment à l'origine d'une conscience patrimoniale jusqu'à cette “Algérie latine” qu'exalte le moment du Centenaire, commémorant la conquête à grand renfort de manifestations, tandis que les revendications politiques qu'expriment les nouvelles élites autochtones, formées en majorité à l'école républicaine, présagent le déclin du temps colonial. La question du patrimoine en Algérie a toujours été un facteur d'échanges, de négociations, mais aussi de tensions entre les deux rives de la Méditerranée. Elle nous donne aujourd'hui l'occasion de reconsidérer, en même temps que le passé colonial de la France, le passé français de l'Algérie.