Prix public : 15,00 €
Ce volume est, à l'image du précédent, consacré aux premiers écrivains algériens (Feraoun,Mammeri, Belamri) qui ont eu pour tache de faire connaître leur société par le biais de la culture française. Il s'agit ici d'approfondir le rôle des femmes et les conditions dans lesquelles s'est effectuée l'acquisition de la culture française en focalisant l'analyse sur une période, la fin du 19e et le début du 20e. Fadhma Aït Mansour (enfant illégitime et convertie au catholicisme par la force de l'histoire) et sa fille Taos Amrouche - figures emblématiques - ont permis à quelques-uns des contributeurs du volume de mettre l'accent sur la spécificité de la trajectoire de Taos - comme femme - à se situer dans l'espace des possibles. Cette position est aussi celle de ses personnages (Reine ou Aména) comme le montrent d'autres contributeurs. Cependant la trajectoire de Taos n'est intelligible que par rapport à l'histoire du vécu de Fadhma Aït Mansour, sa mère, et d'Aïni, sa grand-mère. Des réflexions conduisent à la découverte de cette mémoire de la résistance des femmes contre des lois ancestrales iniques. Cette «formation sur le tas» contribue à faire de ces femmes des féministes avant l'heure même si, pour l'époque, l'égalité des sexes n'était pas à l'ordre du jour.