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Qu'est-ce qu’être nomade hier (Les Nouvelles de l’Archéologie) et aujourd’hui (Les cahiers d’anthropologie sociale)? Comment se distinguent les nomades d’antan et ceux qui, aujourd’hui, côtoient un monde sédentaire souvent hostile? Comment les populations mobiles, dont le mode de vie façonne la relation à l’espace/temps de chaque individu, s’adaptent-elles à un environnement en perpétuel changement? Engager un débat sur ces caractérisations et aboutir peut-être à des éclairages a minima convergents afin de favoriser pleinement la transdisciplinarité dans les recherches en sciences humaines et sociales fut l'un des objectifs du colloque « Qu’est-ce qu’être nomade au fil des temps passés, présents et futurs? » où sont intervenus les auteurs alimentant ces deux dossiers. Le nomadisme est un fil rouge de la longue histoire de l'humanité. Trois articles abordent la question d’une reconstitution de la mobilité en des temps anciens qui ne connaissaient pas encore la sédentarité. Cette reconstitution pose la question de notre relation à l’ethnographie puisqu’on ne peut faire de l’expérimentation sur les modes de vie. Il apparait que la navigation fit très tôt partie des moyens de mobilité. Trois autres articles montrent la complexité des relations nomades/sédentaires qui juxtaposent tantôt dépendance tantôt rejet. Dans des régions où la fugacité des campements nomades rend leur identification difficile pour les archéologues, c’est sur les textes que ces derniers s’appuient pour donner vie à ces relations. Si la mobilité est souvent terrestre, le nomadisme maritime, identifié dès le Paléolithique en Asie, s’appuie sur ses relations avec les états marchands.