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Autour de cette étude consacrée à la « paix des Dames » en 1529, les chercheurs interrogent la diplomatie de la Renaissance, et surtout le rôle joué par les femmes dans le contexte des Guerres d’Italie. Cette publication sur la paix des Dames revient sur un épisode mal mis en valeur par les historiens de la Renaissance jusqu’à ces dernières années : géré par des femmes et conclu par des femmes, le traité signé en 1529 n’a pas reçu un éclairage à la mesure de son importance car il entérinait une défaite pour la France. De surcroît, il intervient à une époque où le fonctionnement de la diplomatie européenne n’était pas encore complètement codifié, et sa mise en œuvre pouvait heurter les conceptions des juristes contemporains. La Paix des Dames constitue un jalon de la diplomatie de la Renaissance : les négociations entre Louise de Savoie et Marguerite d’Autriche permettent de préserver la puissance française tout en entérinant la suprématie des Habsbourg, et on peut donc considérer qu’il s’agit d’un des moments de bascule du Moyen Âge dans l’Europe moderne. Le fait que cette paix est établie par des femmes est également un trait de tout premier intérêt : il montre la perméabilité du pouvoir au XVIe siècle, et la souplesse qui est encore celle des rouages diplomatiques naissants. Ce traité présente enfin des particularités qui font école jusqu’à la fin du siècle, notamment dans le souci d’associer la nation à la validité du traité.