Prix public : 25,90 €
La concurrence, entre individus, entre entreprises, entre groupes humains, est-elle une bonne ou une mauvaise chose ? Ne constituet- elle, comme beaucoup en France ont tendance à le croire, qu'un outil au service des plus forts ? L'absence de concurrence ne favorise-t-elle pas plutôt la création et le maintien des rentes de toutes natures refermant la société sur elle-même, bloquant l'émergence des nouveaux talents et l'entrée de nouveaux acteurs économiques ? La concurrence n'est-elle pas en vérité le principe permettant de consacrer le mérite ? Ce livre célèbre le principe de la concurrence par les mérites en tant que valeur et en tant que finalité. Il montre que la concurrence n'est jamais un pur état de nature mais une « construction » politique en devenir, produit de mille ans d'histoire. Concomitante de l'instauration des États, elle est le gage de « sociétés ouvertes », où les places sont contestables. Dans cette perspective, le droit européen de la concurrence vise à préserver la pluralité des pouvoirs tout en assurant leur permanence et leur renouvellement. Aussi, contrairement à son parent anglo-saxon, le droit antitrust, sa priorité n'est-elle pas de lutter contre le Big Business mais de contenir l'expansion indéfinie des États. Un plaidoyer vibrant, profondément argumenté et illustré, pour la concurrence et pour l'Europe.