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L’inhibition est une des plus importantes découvertes de l’évolution. Elle est présente, avec sa compagne la désinhibition, à tous les niveaux du vivant – moléculaire, cellulaire, social, culturel. Sans l’inhibition, nous ne pourrions pas agir, choisir, décider, apprendre, mémoriser ni oublier pour laisser la place à des mémoires nouvelles. Sans les multiples formes d’inhibition que notre cerveau utilise, nous ne pourrions pas être empathiques, tolérants, innovants ou créateurs. La méditation est impossible sans l’inhibition. Les perturbations du délicat équilibre entre excitation et inhibition sont à l’origine de maladies comme le Parkinson, l’épilepsie, les troubles de l’attention, l’impulsivité, etc. Mais l’inhibition a une autre face. Elle assure, par les lois et les règles morales, la paix sociale et la liberté. Cependant, le cerveau et les pratiques de l’homme ont perverti cette ressource merveilleuse par le mensonge, le déni, l’oppression, la censure, la dictature, les excès de normes et d’interdits, la culture de la haine. Ils étouffent nos capacités à comprendre les émotions d’autrui et alimentent la barbarie. Cet ouvrage d’un physiologiste suit les péripéties et les multiplications des fonctions inhibitrices, depuis la molécule jusqu’à la société et aux droits de l’homme. Il offre, dans le format d’un « atelier » d’idées et de découvertes scientifiques récentes, une nouvelle grille de lecture aux sciences biologiques et aux sciences humaines et sociales.