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Une des principales propriétés de la phase actuelle de la longue histoire de l'économie mondiale est le développement des technologies de l'information, l'augmentation de la mobilité et de la liquidité du capital qui l'accompagne, et le déclin qui en résulte pour les capacités de régulation des Etats nationaux dans des secteurs-clés de leurs économies. C'est le cas notamment des nouvelles industries de l'information, de la finance et des services. Celles-ci tendent à avoir une économie spatiale transnationale et pour partie enchevêtrée dans des espaces électroniques qui dépassent les juridictions et les frontières conventionnelles. Cependant l'économie spatiale de ces industries montre aussi le besoin de sites stratégiques, concentrant d'importantes ressources et infrastructures, sites appartenant à des territoires nationaux et beaucoup moins mobiles que ce que suggèrent la plupart des commentaires généraux sur l'économie mondialisée de l'information. Pour une large part l'économie mondialisée se matérialise dans des processus concrets et géographiquement situés ; cela vaut également pour la plupart des nouvelles industries de l'information. La dispersion géographique de l'activité économique rendue possible par la télématique contribue à l'accroissement des fonctions centrales tant que cette dispersion s'accompagne de la concentration continue du contrôle, de la propriété et de l'appropriation du profit qui caractérise le système économique actuel.