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La mondialisation est une dimension permanente du développement des sociétés. Cependant, alors que dans ses formes anciennes elle permettait d'accélérer l'histoire et renforçait les chances de rattrapage des retards, dans ses formes modernes associées à l'expansion capitaliste, elle produit systématiquement l'inégalité. Les projets sociétaires de l'après-guerre avaient contraint le capitalisme à se soumettre aux impératifs des compromis sociaux majeurs dont les Etats tiraient leur légitimité, et, pour cela, avaient institué des mécanismes de contrôle de la mondialisation. Dans la crise actuelle, le capitalisme tente de retourner à son utopie permanente : celle de la soumission de la vie sociale à la logique exclusive du marché et à la mondialisation débridée. Toutes les régions de la planète sont confrontées à ce même problème, mais dans des conditions différentes à l'extrême. L'ouvrage met l'accent sur cette diversité des défis et sur les réponses qui leur sont apportées dans les différentes régions considérées (l'Europe, la Russie, la Chine, le tiers monde). Inappropriées jusqu'ici, ces réponses mettent en péril la construction européenne, la reconstruction des pays de l'Est et l'insertion active du tiers monde dans le système mondial. Sera-t-il possible de sortir de ces impasses et d'imaginer des projets sociétaires nouveaux, capables d'associer la mondialisation approfondie des temps modernes au renouveau des aspirations à la libération et au progrès humain ? L'auteur suggère des pistes d'une réflexion théorique qui pourrait aider à avancer dans cette direction.