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A l'anniversaire des 50 ans du Concile Vatican II, il est intéressant de reprendre quelques chapitres des «Principes de la théologie catholique - Esquisse et matériaux». Dans son dernier chapitre, le Cardinal Ratzinger tire des leçons du Concile Vatican II avec une rare liberté de ton. Le professeur fait un diagnostic sévère des atouts de Vatican II, tout en ne cachant rien des rapports de force, tractations et jeux d'influence qui ont eu lieu : discernant comment le Concile a restauré la doctrine de la primauté, le rôle de la Bible dans l'enseignement de la foi, institué la collégialité (les Conférences épiscopales nationales) dans la gouvernance de l'église , et l'unité des chrétiens a progressé, la liturgie fut rendue accessible, etc... Avec lucidité, le Cardinal recense les phénomènes de rupture, les désillusions et échecs (les dérives des théologies d'Amérique latine et des Pays bas, l'adaptation à l'esprit moderne, le climat d'euphorie à ses débuts et d'autosatisfaction («à voir la nouveauté partout»). Rien ne lui échappe dès le lendemain du Concile des interprétations modernistes, des controverses des églises locales. Mais il reste vigilant sur la crise postconciliaire qui coïncide surtout avec la crise spirituelle globale de l'humanité en l'Occident... La plus-value du Concile fut la rédaction de Lumen gentium (l'héritage de la tradition comme valeur dominante de la foi - de nouveaux concepts : le monde - le dialogue comme bien commun - l'engagement social, la simplicité du langage). Et Gaudium et Spes est la fine fleur de la réforme conciliaire ....