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On a beaucoup écrit sur la théologie du péché originel, à propos de saint Augustin surtout, mais saint Thomas n’est pas en reste. La doctrine de ce dernier, à laquelle le magistère se réfère encore souvent, est pourtant critiquée, tout autant que celle de saint Augustin, en particulier pour ce qui concerne sa transmission, comme nous le verrons. Plus fondamentalement, de nombreux théologiens catholiques, mal à l’aise, à des degrés divers, avec la doctrine du péché originel, imputent à l’Aquinate, et avant lui à saint Augustin, une interprétation inacceptable de l’Écriture (à partir de Rm 5, 12), induite par la Vulgate, et inadmissible à l’esprit moderne. Nous reviendrons sur ce point. En revanche, on s’est moins intéressé à la théologie thomasienne de l’état de justice originelle, plus précisément à la condition originelle d’Adam et Ève, à leur état d’existence de nature et de grâce, avant le péché, dans « le paradis terrestre ».