Prix public : 10,10 €
«Les Hommes sans aveu» est une pièce de guerre. Mais, comme par politesse, on n'y voit pas la guerre. La politesse est celle de ses cinq héros, Damir, Luka, Juana, Antonija, Mirsada. Deux hommes et trois femmes dont la parole répond à la guerre en répondant de ce qui s'est perdu dans l'abjection, de ce qui s'est tu dans le vacarme, et qui va revenir. Le verbe de la beauté retrouvée est au futur. Cette résistance des personnages n'est pas le fait d'une concertation, d'une décision solitaire, d'un refus qui aurait trouvé, dans les mots ou les idées, sa juste raison d'être. «Les Hommes sans aveu» parle d'une insoumission d'autant plus puissante qu'elle ne va pas chercher, devant l'injustifiable, à se justifier. La guerre ne touche pas la parole sans aveu. Le poème est l'arme qui ne verse aucun sang. Sa victoire est donnée d'avance parce que cette parole, appartenant à l'espoir, se confond absolument avec l'avenir, où elle a sa demeure.