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Ce livre voudrait rendre justice à l'un des premiers seconds rôles chez les arbres feuillus français, tout en aidant à la compréhension des paysages qui s'y rattachent, dont on verra qu'ils ne sont pas forcément arborés. Car le chêne blanc est un témoin remarquable de l'influence des sociétés, passées et présentes, sur les milieux forestiers. Très anciennement détrôné par le chêne vert en basse région méditerranéenne, surtout du fait de l'action humaine, il regagne un peu partout du terrain avec la fin du pastoralisme.
La chênaie blanche est un lieu privilégié d'apprentissage des problématiques du milieu forestier au début du troisième millénaire. Car ces bois, landes et pelouses qui construisent le paysage du pourtour méditerranéen illustrent - avec un grand luxe d'inventions florales, avec l'étonnante diversité de leurs associations, avec leurs chroniques des gains et des pertes végétales du siècle passé écrites en feuilles, en écorces, mais aussi en pierres, en champs abandonnés, en terrasses ruinées - l'imbrication étroite des enjeux des sociétés et de l'évolution du couvert ligneux sous nos climats.
Regarder d'un peu près le chêne blanc enseigne beaucoup sur la réponse du couvert végétal aux changements de l'économie rurale et, plus largement, sur nos rapports aux milieux dits naturels.