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De Minembwe à Uvira, lieux difficiles à situer sur une carte de l'Afrique, Lieve Joris a traversé le Congo perdu de l'Est, non loin du Burundi et du Rwanda. Une marche au pays des collines vertes, là où cohabitent cultivateurs et éleveurs.
Comme pour mettre un point final, après des années, à son oeuvre de recherche affective, d'approche des contradictions, de suivi des confl its, d'empathie pour les habitants d'un pays qu'elle a connu Congo, puis Zaïre, puis à nouveau Congo, Lieve Joris est allée à pied, cinq semaines durant, de village en village, dans cette région méconnue, résistante, restée à l'écart de la colonisation belge, où se côtoient des ethnies et des tendances politiques pas toujours en bonne entente.
Une marcheuse, blanche, souvent la première jamais venue dans les parages, accompagnée d'un guide et de porteurs, picaresques à leur manière, dépositaires d'une valise, objet que Lieve considère comme son seul luxe, vu les conditions rudimentaires de vie des paysans, la pluie, la boue, les puces, les rats, la nourriture difficile, mais aussi les brigands possibles, les miliciens plus ou moins autonomes, les autorités pas toujours ravies de sa présence.
Des hautes collines aux abords du lac Tanganyika, Lieve Joris nous propose une variante moderne des immersions africaines des explorateurs, un résumé du Congo, sur un petit bout de carte fondamental en ce qui concerne la géopolitique de l'Est africain.
«Née en 1953 à Neerpelt, en Belgique, Lieve Joris a beaucoup voyagé au Moyen-Orient et en Europe de l'Est, mais elle a surtout effectué de longs séjours en Afrique, au Congo tout par ticulièrement. Actes Sud a déjà publié : »Mon oncle du Congo« (1990 ; Babel n° 144), »Les Portes de Damas «(1994 ; Babel n° 486), »La Chanteuse de Zanzibar« (1995 ; Babel n° 811), »Mali Blues« (1999 ; Babel n° 562), »Danse du léopard «(2002 ; Babel n° 658) et »L'Heure des rebelles« (2007 ; Babel n° 961).»