Prix public : 100,00 €
Premier roman d’un jeune Barbey romantique, écrit autour de 1835, Ce qui ne meurt pas, est en fait le dernier que le romancier publia, en 1883. Il s'agit une histoire frénétique, toute d’incestes et d’adultère, sorte de condensé des fantasmes aurevilliens. Mais c'est aussi une étrange aventure immobile, à laquelle le huis-clos de trois individus inséparables donne seul son intensité. Écrit comme une tragédie où s’imposerait un fatum inexorable, ce texte se présente pourtant comme un roman catholique, frappé au coin d'un jansénisme implacable. Il se caractérise en outre par une sorte de jouissance effrénée de la flétrissure et de la dégradation et rejoint ainsi la tonalité crépusculaire de la décadence. This was the first novel written by young Barbey (c. 1835), but the last one to be published (1883). This quasi-Decadent concentrate of Aurevillian fantasies, a peculiarly immobile adventure, although written like a tragedy, is nonetheless a Catholic novel that bears the mark of a ruthless brand of Jansenism. Ancienne élève de l’École normale supérieure, agrégée de Lettres classiques, Marie-Françoise Melmoux-Montaubin est professeur de littérature française du XIXe siècle à l’Université de Picardie Jules Verne, responsable du Centre d’études du roman et du romanesque de l’équipe CERCLL de cette université.