Prix public : 55,00 €
Cette étude s’attache à caractériser l’acte de modeler un film — au sens où l’on parle de modeler l’argile —, ses conditions, ses moyens, les questions de création qui sont alors impliquées. Cet acte répond à trois ordres de difficultés que certains réalisateurs rencontrent dans leur travail : modelage des obstacles visuels (l’eau, la fumée) ; modelage des visages des actrices — il convient de stabiliser la plastique du visage — cela est illustré par les films de Bergman et de Skolimowski ; modelage des corps afin de faire apparaître leur pesanteur, entre chute et suspension — cela est illustré par John Ford et Alfred Hitchcock ; modelage des visages et du film afin de marquer le passage du temps — cela est illustré par l’actrice Vera Miles dans Le faux coupable de Hitchcock et par Le Songe de la lumière de Victor Erice. Vincenzo Borlizzi est enseignant-chercheur en Cinéma et Audiovisuel, a publié une dizaine d’articles en France, Espagne, Italie, dans des revues (Inter-lignes de l’ICT de Toulouse, Estudios Humanísticos – Filología de l’Universidad de León en Espagne) et dans des ouvrages collectifs. Il a également réalisé des documentaires et des courts-métrages.