Prix public : 65,00 €
Les textes réunis dans ce volume s'interrogent sur la nature du sentiment moral, que les philosophes anglais opposèrent à la théorie de l'amour-propre dominant défendue par les moralistes français du XVIIe siècle. Ils explorent les enjeux de sa définition et de ses redéfinitions, ses rapports avec le sentiment esthétique, ainsi que ses transformations, tant dans la pensée morale et philosophique du XVIIIe siècle que dans les œuvres littéraires : le roman et la tragédie des Lumières à la fois portent trace de cette promotion du sentiment moral, et y contribuent, tout en imprimant, aussi, de nouvelles inflexions à la notion telle que la conceptualisent moralistes et philosophes, en la mettant à l'épreuve de la fiction. Béatrice Guion, professeur de littérature française du XVIIe siècle à l'Université de Strasbourg, est co-responsable, avec Jean Dagen, du « Groupe d'étude des moralistes ».