Prix public : 60,00 €
Le roman est-il l’avenir de l’Europe ? La question a émergé des travaux menés par des universitaires de tous horizons linguistiques et culturels qui se sont penchés sur les phénomènes de réécritures et ont interrogé le regard sur une histoire partagée que portent les romanciers à travers l’Europe depuis 1960 : la sophistication des procédés intertextuels révèle parfois l’encombrement des modèles du passé tout en signalant l’impossibilité d’y revenir. La relecture de l’histoire conduit le roman à prendre en charge non plus la forme romanesque, mais les hommes dans leur faiblesse et leur vécu tragique. Le croisement des deux perspectives fait ressortir la remise en question des certitudes qui caractérise fortement la culture européenne et invite à un ré-enchantement des formes. Janos Szavai, professeur de littérature comparée à l’Université ELTE, Budapest, professeur associé à l’Université de Paris III (1982-1985), professeur à l’Université de Paris IV-Sorbonne (1994-2005). Principales publications : The Autobiography (1984), Introduction à la littérature hongroise (1989), La Hongrie (1996), Nouvelle poésie hongroise (2001), Qui est libre ? (2002), Problématiques de la littérature européenns (2005), A kassai dom — Marai Sandor (2008), et en co-direction avec C. Mayaux, Problématique du roman européen 1960-2007 (2009). Catherine Mayaux, spécialiste de poésie française et francophone, est professeur à l’université de Cergy-Pontoise. Elle a publié de nombreuses études sur Saint-John Perse, Claudel, Michaux, Segalen, Henry Bauchau (Revue Internationale créée avec Myriam Watthee-Delmotte de l’Université catholique de Louvain-la-Neuve), Jean Grosjean et François Cheng. Elle co-dirige avec Pierre Glaudes l’édition savante des œuvres critiques de Barbey d’Aurevilly. Dernier ouvrage dirigé: La fleur cachée du Nô (Honoré Champion, 2015). Contributors with a wide array of linguistic and cultural backgrounds tackle the sophisticated processes of re-writing used in Europe since 1960, which suggest the pull exerted by old models as well as the impossibility of reverting back to them. Does the future of Europe lie with the novel?