Prix public : 60,00 €
Philosophe de la culture et non seulement essayiste et critique de la modernité, Georg Simmel a voulu proposer une idée de la culture en temps de crise, susceptible de servir d’horizon pour une « vie moderne » fragmentée et déchirée entre processus d’objectivation et dissolution des formes. Cette entreprise a un nom : « relativisme », ou plutôt « relationnisme » – une « philosophie dans son concept cosmique », mais sans l’artifice du système. Le relationnisme s’installe d’emblée dans le concret de la vie socio-historique, il commence par le milieu : la relation. Après avoir interrogé la valeur et l’« esprit objectif » des produits de la culture, il analyse les conditions de leur appropriation par la vie individuelle et sociale. Si la discordance entre subjectivités et objectivités peut être surmontée, ce sera au moyen d’une nouvelle description, relationniste, des formes de l’individualité. En reconstruisant ce programme philosophique, ce livre redonne à Simmel sa place dans la tradition allemande et parmi les grands auteurs de son temps. Agrégé et docteur en philosophie, Matthieu Amat poursuit actuellement ses recherches et ses enseignements à l’Université de Lausanne. Simmel’s oeuvre is here read as an attempt to offer a notion of culture fit for a modernity that is torn between a process of objectification and the dissolution of all things of substance. This attempt relies on a theoretical and practical program that could be termed “relativism” or “relationism”.