Prix public : 95,00 €
André Frénaud est entré en poésie avec la Seconde Guerre Mondiale ; pour autant son œuvre dépasse le cadre de la circonstance. Désireux d’interroger le monde et de trouver réponse à ses questions de vivant-mortel, Frénaud refuse tous les faux-semblants, qu’ils soient politiques ou religieux. Il fonde une éthique poétique de l’authenticité sur le refus des facilités intellectuelles. Bienveillant et fraternel, il veille au contraire à défendre les poètes dont la parole est confisquée, lui qui redoute plus que tout d’être « mort sans avoir parlé ». Son écriture mime le ressassement d’une quête inlassable de la visitation poétique. Le poème se construit alors sous les yeux du lecteur qui y lit en même temps son exégèse. André Frénaud came to poetry during World War II, but his work goes beyond the historical setting. He created an ethos of poetry based on a search for authenticity, refusing political and religious hypocrisy and intellectual shortcuts. He believed in the power of poetic speech and advocated for silenced fellow poets. Marianne Froye, auteur d’une thèse sur André Frénaud, enseigne la littérature à l’Université de Cergy-Pontoise. Elle a codirigé l’ouvrage André Frénaud, amateur et critique d’art, Peter Lang, 2010 et a aussi publié de nombreuses études en poésie contemporaine (Henry Bauchau, Perros, Saint-John Perse, René Guy Cadou) et sur Laurent Mauvignier. Elle travaille dans le domaine des humanités numériques à la valorisation des fonds André Frénaud de la Bibliothèque Littéraire Jacques Doucet.