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La mort de la Reine de Navarre en 1549 fut marquée par une série d’hommages posthumes, dont le plus connu est "le Tombeau de Marguerite de Valois", publié à Paris au printemps de 1551. Ce recueil de poèmes en quatre langues, dans lequel les membres de la future Pléiade firent leur première apparition collective, n’avait pas fait l’objet jusqu’ici d’une édition critique, malgré son importance pour l’évolution de la poésie sous Henri II. Avec les courts recueils inclus dans son "Oraison Funèbre" en latin et en français, Charles de Sainte-Marthe les avait devancés, suivi de près par Nicolas Denisot avec "l’Hecatodistichon", cent distiques latins en l’honneur de Marguerite, prétendument écrits par trois jeunes Anglaises. Mis au défi par Sainte-Marthe et Denisot, les membres de la Brigade traduisirent et imitèrent ces distiques en trois langues, en y ajoutant d’autres pièces très diverses à la louange de la Reine défunte, des jeunes filles anglaises, de sa fille Jeanne d’Albret et de sa nièce Marguerite de Berry. Le succès de ce recueil polyglotte a fait oublier d’autres hommages offerts à Marguerite par ses protégés restés sans appui, notamment dans ses domaines du Sud-Ouest, ainsi que d’autres jugements postérieurs, qui évoluèrent après la publication de "l’Heptameron".