Prix public : 210,00 €
Porté aux nues par l’opinion républicaine de son temps dans une soif partagée d’un art social et pour cela, jusqu’à aujourd’hui, voué aux gémonies, ignoré ou moqué par beaucoup ; membre influent néanmoins de deux institutions puissantes, l’Académie des beaux-arts et l’École des beaux-arts, Pierre-Jean David (d’Angers) (1788-1856) occupe une place ambiguë sur l’échiquier des réputations. Son activité de sculpteur se doubla d’une quête soutenue et moins connue de l’écriture. Ses incomparables carnets autobiographiques scrutateurs de son temps ont révélé le regard acéré qu’il a porté sur l’art et sur la culture du Romantisme français. Ses notes personnelles et quelques articles publiés, pour la plupart réécrits en un traité esthétique aride, avaient fait l’objet, à la fin du XIXe siècle, d’une publication aseptisée. Ce livre s’attache à restituer sa production littéraire publiée de son vivant dans sa véritable étendue, dans ses visées, et dans sa nudité conceptuelle et philologique. Une cinquantaine d’articles et une centaine de brouillons, versions et projets inédits, ont été réunis. Ils replacent David, écrivain pugnace, dans le contexte de l’activité d’un esprit et d’une main sans cesse fébriles et dans le tissu social agité où ont œuvré trois Républiques. Jacques de Caso a enseigné l’histoire et la littérature des arts visuels de l’Europe occidentale du XIXe siècle à l’Université de Chicago et à l’Université de Californie à Berkeley. Ses publications ont porté sur la peinture du début du siècle et sur des aspects divers de la sculpture en France autour de Pierre-Jean David (d’Angers), James Pradier, Théophile Bra, Félicie de Fauveau et Auguste Rodin. Avec Petra ten-Dœsschate Chu, il a dirigé la collection Princeton Series in 19th Century Art, Culture and Society.