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Après l’édition définitive des écrits de Winckelmann (Mainz,1992-2022), tout semblait avoir été dit sur l’inventeur de l’histoire de l’art. Quant à Vico, jamais il n’a suscité autant d’enthousiasme que dans ce premier quart du XXIe siècle. Comment alors se fait-il que personne jusqu’ici n’ait vu que Winckelmann s’inscrit dans la continuation directe de Vico ? En est cause la schizophrénie intellectuelle qui gangrène le monde de la recherche depuis plusieurs décennies. Nous en avons établi un audit dans L’assassinat de la vérité scientifique (2022) : à bon entendeur ! Plus concrètement, De Lautréamont à Francis Bacon a montré, à l’exemple de ce grand peintre et du romancier Louis Aragon, comment les « spécialistes » sont restés aveugles devant la principale source d’inspiration de ces deux artistes, Cocteau, mais Cocteau cinéaste. Vico – au XVIIIe siècle déjà ! – avait révélé la marche à suivre en écrivant sa toujours surprenante Scienza nuova. Une génération après Vico, Winckelmann a conçu, dans son Histoire de l’art de l’Antiquité, une approche culturelle qu’on peut qualifier de transdisciplinaire avant la lettre.