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Depuis 35 ans, des éthologistes ont mis au point des langages gestuels et des symboles visuels grâce auxquels ils semblent avoir de véritables conversations avec les singes; une guenon se montre ainsi capable de retenir 244 mots, de les ordonner selon une certaine grammaire et d'en transmettre une partie à sa progéniture... Peut-on encore affirmer que le langage est le propre de l'homme? A travers une enquête passionnante, Francis Kaplan analyse les travaux de ces chercheurs et expose leurs différentes réponses; méthodiquement, il explore les particularités respectives du langage animal et du langage humain pour cerner leurs différences. A partir d'une théorie fonctionnelle, l'auteur parvient à établir que seul l'homme possède la fonction représentative du langage. Il peut ainsi accéder à un autre monde que le monde empirique, fait de mots et de pensée. Il est non seulement un être conscient, comme l'est aussi l'animal, mais surtout, un être conscient capable d'être universel. Par là même, il est le seul à posséder une morale au sens fort du terme, c'est-à-dire des devoirs. Mais si l'animal - qui n'a que des comportements " apparemment moraux " - n'est pas un " sujet moral ", l'homme n'a-t-il pas pour autant des devoirs envers lui? Francis Kaplan, philosophe, professeur émérite des universités, a dirigé le département de philosophie de l'université de Tours. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, comme "La vérité et ses figures" (Aubier,1977), "Marx antisémite (imago/Berg International, 1990), "Le paradoxe de la vie" (La Découverte, 1995), "Les Trois Communismes de Marx" (Noesis, 1996), "L'Ethique de Spinoza et la méthode géométrique" (Flammarion, 1998).