Prix public : 20,00 €
Une saga familiale et homosexuelle où, progressivement, des années 1950 aux années 2000, se révèlent les liens entre les différents personnages. L’histoire d’une évolution personnelle et sociale. Une situation de départ où aucune échappatoire n’est possible, sauf à transcender la réalité par l’imagination, la fiction (ici, le cinéma américain de l’âge d’or). Puis des temps de rupture - révélation des secrets de famille, libération, émigration aux Etats-Unis. Pour finir, la tragédie du sida… Ambitieux, intriguant, Un sang pareil au mien se déroule entre le Chili et les Etats-Unis, à partir du début des années 1950. Un peu comme les pièces d’un puzzle, on y découvre une succession d’épisodes, alternativement racontés par trois narrateurs. Le premier de ces narrateurs est, en 1951, un jeune cinéphile engagé grâce à sa famille par une revue de cinéma. Homosexuel, il reste prisonnier du carcan social et familial. Le deuxième narrateur, Daniel, est le neveu d’Arturo Juliani, important exploitant de salles de cinéma, qui fait de lui son amant. Niant d’abord son homosexualité, Daniel se marie et, avant de divorcer, aura deux enfants. Le troisième narrateur, également prénommé Daniel, appartient à la génération suivante. Il doit faire le deuil, au début des années 2000, de son compagnon Jaime, victime du sida. Ce second Daniel a quitté le Chili pour les Etats-Unis dans les années 1960, avec sa mère ; il apparaît au cours du récit qu’il est le fils du premier Daniel. Autour de ces trois narrateurs gravitent une dizaine de personnages (père, mère, oncle, sœur, ami, amant…), liés à eux par des liens d’amour, d’amitié, ou familiaux. Un sang pareil au mien se présente comme une saga – originale, élaborée, convaincante – où le « sang » du titre, a écrit un critique, est le « sang transmis, révélé, infecté ». Des années de l’hypocrisie sociale à la tragédie du sida, le récit est irrigué par la question de l’identité et de ’émancipation homosexuelle. Si ce thème est empreint de gravité, le ton du livre, lui, ne l’est que rarement. Distance et humour dominent, ainsi que le recours subjectif à des références cinématographiques qui, mises en parallèle avec les scènes vécues, permettent de transcender la réalité.