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Un malade fait don de son ADN à la recherche : aura-t-il un accès privilégié aux tests et médicaments qui auront pu être mis au point grâce à lui ? Une population autochtone d'un pays émergent fournit à un industriel une plante aux vertus médicinales ou cosmétiques : à quelle part du gâteau peut-elle ultérieurement prétendre ? Des chercheurs ont besoin d'accéder à des ressources biologiques indispensables au développement d'une variété de riz plus résistante aux maladies : doivent-ils s'acquitter d'un droit de péage ? Ces questions apparemment déconnectées les unes des autres renvoient en réalité à une même préoccupation : comment assurer le partage équitable des ressources biologiques et des avantages qui en sont tirés ? Car, avec l'avènement des biotechnologies, le vivant (humain comme non humain), réservoir de matériaux précieux, est devenu une richesse plus convoitée que jamais. La variété des acteurs (États, populations autochtones, patients, chercheurs, industriels...) et la complexité des enjeux contraignent d'autant plus à poser les jalons d'une "bioéquité", clé du partage des ressources biologiques. Croisant les points de vue des meilleurs spécialistes, cet ouvrage dessine les contours d'une gouvernance originale et acceptable du vivant, entre marché et équité, propriété exclusive et accès pour tous, innovation et justice Nord-Sud.