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<p>Un classique enfin réédité, sur un sujet fondamental pour l’histoire révolutionnaire du xx<sup>e</sup> siècle.</p> <p>Dans l’Allemagne de 1918-1920, la question des conseils fut à l’origine de très vives controverses et donna naissance naissance à une foule d’ébauches théoriques qui allaient de la glorification inconditionnelle à la fin de non-recevoir pure et simple. On vit naître alors un mythe des conseils, appelé à constituer un aspect essentiel de l’histoire du mouvement ouvrier et du socialisme européens.</p> <p>Dans la mythologie révolutionnaire, le soviet, le « conseil », est probablement l’un des objets historiques qui exercent la plus forte fascination. Souvent perçus comme une sorte de forme pure de la révolution, en incarnant les principes (démocratie directe, prise en main de leurs destinées par les travailleurs eux-mêmes) en même temps qu’ils lui fournissent l’outil décisif pour la conquête du pouvoir (en incarnant et consolidant un pouvoir ouvrier concurrent du pouvoir bourgeois et appelé à le remplacer), les soviets sont presque synonymes de révolution.</p> <p>Or, une telle vision relève d’une approche paradoxalement très anti-matérialiste, ou anhistorique. Les conseils ne sont pas des formes figées dont la seule apparition menacerait l’ordre capitaliste. Le rôle qu’ils jouent dépend d’abord des forces sociales qui y sont représentées et qui s’affrontent en leur sein – ce qui rend difficile l’élaboration de toute « théorie générale des conseils ». C’est donc seulement par l’étude de situations historiques concrètes que les conseils peuvent être correctement appréhendés. C’est à une telle étude que se consacre, pour le cas russe, le livre d’Anweiler, référence majeure et toujours actuelle sur le sujet.</p>