Prix public : 19,00 €
Un chef d'oeuvre d'autodérision par un miraculé de l'aorte Le héros – ou anti-héros ? – de ce livre, Achille Bouafle, est une sorte de miraculé. Après avoir subi une opération au cœur – dont la narration est un petit chef-d'œuvre de littérature " hospitalière " –, Achille Bouafle retrouve goût à la vie, une vie qu'il traverse – ou qui le traverse – en dandy. Yvonne, l'infirmière, alimente ses fantasmes. Bouafle, entre deux commentaires sur son " corps et lui ", nous donne quelques indications sur ses goûts en général et ses préférences en particulier : la poésie d'Artaud, les sculptures de Giacometti, le mythe de Médée. On retrouvera, par ailleurs, le Panthéon personnel de l'auteur, d'Ernst Jünger à René Fallet, en passant par Henri Calet ou Tristan Corbière. Le tout est écrit dans ce style inimitable, et dans une langue à nulle autre pareille : le Delbourg. Oui, un vrai plaisir de lecture dans ce roman qui flirte sans cesse avec l'autofiction, mais dans lequel, là, au moins, la vie n'est pas transformée en rillettes, et sous les pavés, il y a toujours la plage et ses impensables couchers de soleil.