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La violence politique - guerres, massacres, génocides, troubles civils - au cours du XXe et à l'aube du XXIe siècle, accompagne comme un double hideux le progrès économique et démocratique. Elle apparaît comme un défi à l'humanité. C'est en même temps un défi scientifique. Comment comprendre les terreurs révolutionnaires et contre-révolutionnaires d'autrefois, les violences terroristes et contre-terroristes d'aujourd'hui ? A quel moment, sous l'effet de quelles forces, le conflit échappe-t-il à ses acteurs, aux rationalités qui le justifiaient à l'origine, pour se transformer en paranoïa collective et s'installer dans une logique persécutoire qui fabrique ses propres ennemis ? Comment s'enracine-t-il dans le peuple, et se répand-il de proche en proche comme une épidémie ? Comment concevoir des stratégies de prévention, de contention, de réduction, de guérison ? Dans une démarche multidimensionnelle, complexe, au sens où l'entend Edgar Morin, les auteurs, psychologues et sociologues cliniciens, tentent d'amorcer une réponse à ces deux défis. Du phénomène révolutionnaire aux conséquences du 11 septembre et au conflit israélo-palestinien, leur analyse conduit à une réflexion sur l'action politique : la démagogie et la démocratie, les rapports entre la maturité affective et la maturité politique, l'engagement des citoyens et celui des dirigeants. C'est une réponse à l'urgence civique de mobilisation des ressources disponibles face à la violence politique, et aux risques d'autodestruction de l'humanité. Max Pagès est professeur émérite à l'université de Paris VII, fondateur du Laboratoire de changement social.